Comment apaiser les douleurs chroniques ?
Selon la définition de la haute autorité de santé, la douleur chronique est la douleur qui évolue depuis plus de 3 à 6 mois et/ou susceptible d’affecter de façon péjorative le comportement ou le bien-être du patient.
C’est une douleur qui persiste dans le temps et résiste aux thérapeutiques classiques. A la différence de la douleur aiguë qui agit comme un signal d’alarme indispensable à la survie de l’organisme, la douleur chronique a rarement une fonction utile, c’est une douleur persistante qui compromet le bien-être et la qualité de vie du patient. Elle l’enferme souvent dans une grande détresse car elle engendre un sentiment d’isolement : généralement, les personnes qui souffrent d’une douleur chronique cessent progressivement leurs activités sociales à cause de la douleur ou en prévision du réveil de celle-ci. Certaines personnes peuvent voir s’installer un sentiment de dépendance vis à vis de leur entourage, dans l’exécution des tâches quotidiennes, ce qui génère chez eux de la colère, de la frustration voire même de la culpabilité.
Les symptômes de la douleur chronique peuvent varier d’une personne à une autre. Ils peuvent se manifester sous la forme d’une douleur complètement invalidante. Certaines personnes peuvent percevoir une douleur vive comme un coup de couteau, une sensation de brûlure ou encore une douleur musculaire. L’intensité de la douleur ressentie peut être considérablement augmentée par l’insomnie, l’anxiété de ne pas connaître la cause d’une douleur ou la dépression.
D’après le Docteur Milton ERICKSON, la douleur est un complexe (construction) composé de douleurs passées et remémorées de la douleur présente et des douleurs anticipées du futur. Ainsi la douleur immédiate est augmentée des douleurs du passé et rehaussées par les futurs possibilités de douleur.
De nombreux spécialistes reconnaissent maintenant volontiers le rôle des émotions dans la douleur lorsqu’aucune cause médicale ne réussit à l’expliquer. C’est la raison pour laquelle les nouvelles approches antidouleur ont recours, en complément d’un traitement médicamenteux, à des techniques telles que la psychologie, l’art-thérapie, pour travailler sur les émotions, les verbaliser et comprendre ce qui se passe à l’intérieur de soi. D’autres solutions complémentaires pour soulager la douleur chronique donnent d’excellents résultats :
- traitements physiques (massages, kinésithérapie, physiothérapie, acupuncture…)
- méthodes psycho-corporelles (hypnose, relaxation, sophrologie, méditation…)
« La fondation APICIL (Fondation qui a pour objet la lutte contre la douleur physique et psychique à tous les âges de la vie) a à coeur de soutenir le développement de ces techniques alternatives qui permettent aux patients de mieux appréhender leur pathologie, de l’accepter et d’arrêter de focaliser dessus. Le problème dans la douleur chronique, c’est qu’elle enferme le malade. L’hypnose, la sophrologie ou encore la relaxation offrent la possibilité au patient de sortir de cette focalisation.«
L’objectif de l’hypnose, de la sophrologie ou de la relaxation est de permettre au patient de se défocaliser de la douleur en apprenant à se détendre et en travaillant sur les pensées, les émotions et les images associées à la douleur. Certains exercices d’hypnose ou de relaxation montrent au patient comment se charger d’émotions agréables, douces, légères, qu’il pourra réutiliser ensuite de manière autonome chez lui, quand il en aura besoin.
La pratique de la pleine conscience peut également aider à mieux gérer le stress, à réduire les risques de dépression, à mieux dormir et à augmenter le bien-être général.
Des études récentes permettent d’affirmer qu’écouter de la musique pendant 20 mn a un effet antidouleur dès le premier jour, effet qui augmenterait au fil des séances. Des neuroscientifiques ont même observé par IRM que 5 minutes d’écoute suffisent à avoir un impact sur le cerveau. « La musique vient contrecarrer le message douloureux. » Elle réduit aussi le stress et l’anxiété, deux émotions qui amplifient la douleur.
En fonction de la nature de la douleur, on peut également utiliser une bouillotte ou une compresse chaude ou froide. L’apport de chaleur contribue à apaiser les douleurs et spasmes musculaires et la raideur articulaire. Le froid est quant à lui indiqué lors d’une entorse pour éviter le gonflement de l’articulation.
Les huiles essentielles peuvent également apporter un soulagement : l’huile essentielle de marjolaine à coquilles possède des propriétés calmantes et antalgiques. Elle agit sur le système nerveux pour apaiser les douleurs et favoriser la relaxation. On peut l’associer avec l’huile essentielle de lavande vraie ou encore avec l’huile essentielle de camomille romaine. Toute utilisation d’huile essentielle doit se faire avec précaution. Il s’agit de produits très puissants. Demandez conseil à un professionnel.
La respiration est considérée comme l’une des techniques antidouleur les plus efficaces. D’ailleurs des spécialistes pensent que dans certains cas, elle est préférable à la prise d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires.
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